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CF à PH

8 février 2011

Premier Message.

Mardi 8 Février 2011, 04:36

Insomnie, yeux-à mouches-éclairs.

A quoi rêves-tu? La nuit, ce n'est pas difficile d'imaginer ce que tu fais, tu dors.

Tu dors parce que demain tu travailles et qu'il faut que tu aies la forme qu'il faut.

Demain tu seras en forme de l'autre qui.

Et je pense à toi. Autrement, désormais. 

Le mot désormais me paraît soudain désordre-mais.

L'explication est simple, Monsieur. Avant tout ça, toi, la psychanalyse, avant j'étais libre comme l'air,

Dans une cage peut-être mais j'étais l'air ou j'avais l'air

Maintenant je suis hors de la cage et je suis lourde comme du plomb

Dans les ailes

J'écrivais et pensais sans crainte sans honte même si c'était des absolues absurdités subjectives qui me semblaient

absolues vérités universelles

j'étais libre et j'avais foi, j'avais des rêves et des illusions vaines qui me rendaient sauve

Tu comprends?

les mots ne rendent pas compte de tout ce que j'ai pu accomplir

comme il n'existe pas de mesure à l'oiseau qui lutte contre le vent qui le porte.

La psychanalyse est le vent qui porte l'oiseau, et contre lequel il lutte pour se maintenir dans les airs

mais elle est aussi comme le reflux des vagues qui s'écrase contre le rocher immuable

le phare au loin qui surgit parfois au travers des nuées

la promesse du retour

le tour de manège

le manège enchanté

l'enchanté comme le bien à vous factice

le subreptice et l'obreptice 

la psychanalyse manque de tout si ce n'est de bonne volontée

elle est comparable à l'amour ou la foi 

sublime 

hideuse

absolument relative à 

ça

champ / à labourer / à épouvantail

coteaux, sillons-guirlandes sur les tempes des montagnes.

et temps. 

Belle certitude et repose-tête. Temps qui passe sous les fenêtres.

 

 

 

 

 

 

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